6 mois ! 6 mois que je prépare ces plans...
Ah ça il m'en a fallu, du temps, des contacts, du fric...pour avoir ces foutus plans !
Mais enfin ils sont là, entre mes mains, sous mes yeux...Les laboratoires d'Helios ! Selon les quelques canards que j'ai réussi à choppé, ce serait à cause de leur conneries de scientifiques qui font mumuse avec la génétique que ces espèces de...cadavres débiles pullulent un peu partout...
Mais c'était pas mon problème ! Loin de là ! Ce qui m'intéressait chez eux...c'était leur nouveau Twyx : une barre d'explosif ridiculement petite, mais relativement puissante, à base de plusieurs acides agissant à la fois comme déclencheurs et produits de l'explosion, autrement dit, une mini bombe qui vous projette de l'acide en pleine face...
Il me le fallait, et ce à tout prix !

Si tout fonctionnait comme je l'avais prévu, en enfouissant une charge dosée au milligramme près...à ces coordonnées très précises...j'arrivais.....BINGOBOUM !!
Juste au dessus des fameux laboratoires souterrains...Au final, ils n'étaient qu'enfouis sous un peu de sable et de terre aride.
Je déposai une seconde charge sur la surface métallique qui s'offrait à moi, et je parvins dans une sorte hangar sombre, une zone désaffectée normalement, aussi je pouvais y pénétrer sans être assaillis par leurs brutes de gardes dont la réputation parvenait même jusqu'à ma planque recluse...

En fait, il semblait que j'étais dans une zone entièrement désaffectée, des couloirs, des vieux labos, et encore des couloirs...je ne pouvais m'empêcher, en tâtonnant les murs, d'y déposer quelques petites charges d'un explosif fait-main peu coûteux...réflexe quoi ~

Bien...selon le plan, derrière ce mur devrait se trouver la zone de stockage des armes explosives...j'installe mon petit pain de C4 contre le mur et...
MERDE...salle des explosifs....explosif...ça risque de...enfin...
Roh et puis fait chier, au pire...ça pète !!

La détonation passée...on dirait que je suis toujours en vie, je suppose que ça a marché ~ . Je m'approche du trou creusé par l'explosion et...Argh ! Qu'est-ce que tout ce...blanc lumineux ?! Mes yeux prennent une bonne minute pour s'habituer complètement cette horreur de lumière, et lorsque je peux enfin voir toutes ces belles caisses bourrées de superbes merveilles de la technologie moderne en explosifs....et....bah....je les vois pas.
COMMENT CA JE LES VOIS PAS ?! C'est pourtant...Saleté de plan ! ><
Je déchire le plan et le balance à mes pieds. Merde...qu'est-ce que j'vais faire maintenant...Raaah !!
Je saisis alors la mèche que je traîne à ma ceinture depuis que je suis entré par le...trou au plafond dans le hangar, et qui est reliée à toutes les petites charges que j'ai posé un peu partout. Un irrésistible envie de...l'allumer...me prend...èé
Derrière moi, la porte s'ouvre :

- Wooooooooh....

- AH NON PUTAIN, M'EMMERDEZ PAS !!

J'envoie un énorme coup-de pied retourné dans la face de qui se révèle être...un..de ces emmerdeurs de cadavres ? Mais...qu'est-ce qu'ils foutent là ?!
Tout à coup, une alarme surgit d'un haut-parleur blanc immaculé fondu discrètement dans un coin de la salle. L'atroce sonnerie commence déjà à me faire mal au crâne, je me précipite à l'extérieur, comme pour la fuir, même si c'est le meilleur moyen de tomber sur un garde ou un scientifique. De toutes façons, trouver ces...trucs ici n'était pas normal, à tous les coups ces cons avaient encore foiré une expérience ou je ne sais quoi...
Ils feraient mieux de bosser sur leurs bombes ><

Dans les couloirs, ce n'était que scientifiques qui couraient dans tous les sens, poursuivis par des hordes immondes de ces zombies cadavéreux. Voyant la masse arriver vers moi, je pose rapidement quelques claymore améliorées et prend la fuite dans la direction opposée, guettant malgré tout l'explosion dans mon dos~
En arrivant au bout du couloir, je déboule dans une grand salle, tout immaculée de blanc elle aussi, et éclairée par ce qui me semble être des néons encore plus puissants que ceux d'avant...Des scientifiques se bousculent dans tous les sens, ainsi que...d'étranges personnes, qui ne ressemblent ni à des scientifiques, ni à des zombies...peut-être à mi-chemin entre les deux.

Et au milieu d'eux...je l'ai vu. Un enfant dans cette marre de folie d'adultes, aux yeux désespérés cherchant dans la masse informe de corps et de cris une aide, ou...peut-être simplement ce qui ferait s'arrêter ce cauchemar le plus simplement du monde.
Un des zombie se jette sur lui, et sans réfléchir je lui assène un coup de pied-lame de rasoir au niveau de la gorge, puis un autre, et encore un autre, jusqu'à ce que sa tête finisse par quitter son corps. Je me retourne, et je croise ce regard apeuré.
Et pour une fois, ce n'étais pas moi la peur...alors bon...pourquoi pas...pour une fois...la combattre ?

...Enfin combattre, c'est bien facile à dire ! Vu la masse qui s'apprête à débouler, je ferais mieux de décamper en vitesse. Je sors la dernière charge qu'il me reste et la dépose sur le mur derrière nous...avec un peu de chance, ça devrait mener à...euh...quelque part dehors ! allez go ! Je fonce dans le trou juste assez grand pour me laisser passer, embarquant sous mon bras le gamin qui...s'est évanoui ? Rah merde...
Le mur donnait en effet sur l'extérieur, mais dans une zone étrange que je ne connais pas : plus de désert, partout de la verdure...et...Une horde de cadavéreux ! Comment pouvait-il y en avoir autant ?!
Passé de l'éclairage trop blanc des labo à la nuit noire, mes yeux doivent encore s'adapter, mais pas le temps ! Alors que derrière nous les scientifiques se font sauvagement dévorés, nous nous apprêtons à subir le même sort si je ne fais pas quelque chose...
L'épaule gauche la premier, je me jette alors dans le tas, gardant...protégeant...? ...derrière moi le gamin que j'arrive pourtant à peine à porter. C'est peut-être irréfléchi, mais dans l'instant, c'est ça ou être submergé par leur nombre.
J'arrive à passer en en bousculant quelques uns, leur chair flasque me cédant un passage relativement facile au final, et je finis par atteindre ce qui semble être au bruit...un court d'eau ! Alors que la horde assoiffée de...je ne sais quel sang ou chair humains se retourne vers nous, je me jette à la bail, le gosse sous le bras...

Argh ! Non !! Je remonte un instant au bord, saisit à toute vitesse la mèche en essayant de la sécher un peu, et je l'allume d'une friction contre mon gant spécial.
Mieux...~ cette fois-ci, je plonge pour de bon...


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Lorsque je m'arrêtai de nager, à bout de force, l'aube ne pointait encore qu'à peine à l'horizon. Plus de zombies...tout était calme. Le même calme se lisait sur le visage du gamin que je venais de remonter sur la berge, étendu à côté de moi. Il était de ces calmes après la tempête, le déluge, l'explosion, la déflagration...
Un morceau de ferraille lui avait légèrement percé le bide, probablement lorsque j'ai fait sauté le mur en l'entraînant dehors, mais il respirait encore. Je ne savais pas s'il était conscient ou pas, mais peu importe. Arrachant une longue bande de tissu de mon manteau que j'essorai le plus possible, je préparai un bandage.
Une..deux...trois---- je tirai la ferraille pointue plantée dans son torse. Il semblait avoir plus ou moins reprit conscience maintenant...
Sans un mot, je fis le bandage aussi bien que je le pouvais, et m'écroulai de fatigué à son côté.

Ce bout de ferraille planté c'était ... Atroce, terriblement douloureux. Oh oui, le petit avait vu pire à d'autres périodes dans le laboratoire mais il n’empêche que la ferraille enfoncée avait bien du lui péter deux ou trois côtes si bien que la douleur était constamment ravivée. A ce moment la il était un peu trop dans le gaz a cause d'un produit injecté récemment, le décor, l'eau, les bruits faisaient des espèces de vagues dans sa tête et tout ce qu'il ressentait c'était la douleur qui s'insinuait depuis son torse jusqu’à faire souffrir tout le corps. En plus il devait y avoir un type a côté de lui, peu importe qui, de toute façon il ne se rendait compte de rien, mais celui ci avait attrapé le morceau de ferraille planté pour tenté de le retirer et la ça faisait plus mal que jamais mais Nate était bien trop sonné pour hurler sa douleur si bien qu'il ne réussit qu'a produire un espèce de cri étranglé lorsque le bout de fer était retiré. Encore une sale marque de plus, c'est qu'il commençait à avoir l'habitude avec ce laboratoire... D'ailleurs, on était ou ... Y'avait plus de blanc mais y'avait du rouge, beaucoup de rouge même sur son visage. Impossible de dire ou il était pour le pauvre petit traumatisé, mais en tout cas le type avec lui tout aussi impossible à voir clairement venait de lui faire un genre de premier soin avec des bandages, au moins le sang coulerait un peu moins peut être mais ca allait pas empêcher la douleur ... Enfin, on allait pas se plaindre, déjà il avait de la chance d'avoir été sortit de cette masse cadavérique et de cette mélée putride entre humains, cobayes, zombis et scientifiques.

AH ! ... >_o Gn ... V ...

Au loin l'aube commencait à se lever, lui n'avait jamais vu ca et ca l'avait vraiment surpris, à un tel point que ce flot de lumière qui commencait a arriver l'avait meme fait réagir. Enfin tu parles d'une réaction, un espèce de bruit entre le cri et le gémissement parce qu'il avait sursauté et qu'il commencait a être assez lucide pour se poser des questions ... On est ou ? T'es qui ? C'est quoi ? J'ai mal ? Y'a de la lumière pas blanche !!1 Pas normal. Hack.

Mal >_o

Ah bah bravo Nate, il avait réussi a prononcer un mot au moins qui définissait bien son état actuel. Mal. A cause de la grosse écorchure sur le torse. En tant normal il se serait pas forcément plaint vu qu'il avait l'habitude de rester silencieux avec les scientifiques pour éviter de se faire punir, mais la le petit était pas en état de réfléchir vraiment alors il avait réussi a dire le premier truc qui lui passait par la tête pour montrer qu'il était en vie et éviter de se faire bouffer.

Putain....mais...qu'est-ce que...MAIS QU'EST-CE QUE JE FOUS AVEC UN GOSSE ?!
Pourquoi je l'ai sorti de là ? Pourquoi j'ai bandé sa blessure ? ...AARGH ! Pourquoi est-ce que je suis...inquiet ?!
C'est pas un explosif, c'est pas un détonateur, c'est pas de la poudre à canon...encore que, vu le bordel dans lequel il était, je me demande jusqu'à quel point ce petit avait pu en prendre plein la gueule...

MAIS MERDE ! ><

Je m'appuyai sur mon coude et me relevai, lentement afin de ne pas trop forcer sur mes muscles endoloris...

- Mal >_o

Sa voix me fit presque sursauté, je ne l'avait en fait pas encore entendue jusqu'à présent. Je me tournai vers lui, l'air un peu dépité...OUI DÉPITÉ ! Non...pas attendri bordel >< :

- Euh...euh...ça...va ?

Un léger spasme lui traversait le visage, passant tantôt par un oeil, tantôt par la bouche. Je jetai un regard à son bandage : il était déjà imbibé de sang...

-Euh...Tu...enfin...t'as un nom ? Moi...c'est Dean.

Malgré moi, en posant cette simple question, je lui fit un léger sourire...

Par réflexe le petit blessé tira péniblement une main vers sa blessure, il y avait un papier dessus, du bandage ... ? Ouais, il en avait déjà eu des bandages lorsque la blessures devenait trop mortelle en laboratoire. Oh non, faut pas se faire d'illusion, il s'agissait simplement de maintenir en vie les petits rats et rien de plus. Sous sa main, le liquide avait déjà imbibé le tissu et l'écoulement ne s'arrêtait pas pour autant, tout juste s'il avait été calmé à cause du manque de sang probablement. Encore dans le gaz, il leva vaguement une main a son visage, tentant d'essuyer un peu de sang qui se trouvait la et auquel se collait des mèches de cheveux.

Va ... Pas trop

Ses esprits revenaient au fur et a mesure, la vue se faisait moins trouble mais le stress revenait également, pour une fois qu'il se trouvait en dehors du labo qu'allait il se passer ... ? >_o Il eu un vague spasme a l'oeil encore, tentant de se calmer des fois que le type soit un cannibale ou un psychopathe qui l'avait sauvé pour mieux le torturer ... AH >__O

Eleven ... N°11

Le nom, on lui à dit de l'oublier alors il faut l'oublier, allez savoir ,c'est ptêtre juste un gros test tout ca. Son matricule par contre il le connaissait, numéro 11, et celui qui avait le numéro le plus proche du sien était le numéro 2142 ... C'est dire si il était dans ce centre depuis longtemps.
"Dean" venait de lui faire un sourire ... Pas facile de répondre a ca, Nate tenta un signe de main comme si il voulait dire que tout va bien mais le message allait peut être pas être clair tellement la douleur se transmettait dans tout son corps pour paralyser les membres. La il se sentait vraiment vraiment faible, bien plus qu'enfermé sans la moindre liberté dans une prison blanche.

Eleven, évidemment...
Abrutis de laborantins, ils ne comprennent pas le lien qu'il doit y avoir entre un maître et son esclave, entre l'utilisateur et l'utilisé, entre le pyromane et la flamme, entre la mèche et celui qui l'allume...Tsss...

- Eleven...? T'as pas un nom, un vrai, plutôt qu'un numéro ? Tu peux m'le dire, j'suis pas de ces connards de chez Hélios tu sais...

Le gamin avait déjà tâté son bandage et s'était aperçu qu'il était déjà plein de sang, j'espère qu'il ne va pas tourner de l'oeil, parce que je me sens moyen de me le porter. ET PUIS DE LE PORTER OU ?!

- Putain ! ...Bon, écoute, on va...récapituler...
Je suis venu dans cette saleté de labo' pour voler le dernier prototype d'explosifs d'Hélios. Le labo' en question s'est fait attaquer par ces horreurs qui prolifèrent de plus en plus ces temps-ci, qui semblaient prendre un malin plaisir à s'bouffer des scientifiques. J'ai du m'échap...me retirer. Je suis tombé sur toi. Je t'ai...attrapé dans ma course et j'ai fait sauté un mur pour tomber sur ce cours d'eau. J'ai nagé à m'en péter les poumons. T'étais blessé, je t'ai fait un bandage de fortune. Et on est là, j'te demande ton nom...

Je marque une pause pour reprendre mon souffle...

- Et surtout...SURTOUT ! On est paumés au beau milieu de nulle part, sans carte, sans provisions, et SANS EXPLOSIFS !

Un long soupir las annonce la fin de mon monologue...
J'extirpe à la hâte un vieux paquet de clopes de mon jean défoncé, dans l'espoir de pouvoir respirer un peu de cette rassurante fumée...Mais forcément, qui ne savait pas que c'était auparavant un paquet de cigarettes verrait ici un simple bout de carton écrasé et détrempé.
Un coup d'oeil au seul moyen de défense qu'il me restait : les lames solidement attachés sous mes chaussures.

- Si on tombe sur des coyotes...ou sur quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, on est dans la merde...