-Mais non, puisque si je me souviens bien, c'est moi qui te l'a proposé! Cassandre plissa alors des yeux et tourna la tête vers Alec. Elle n’avait pas une si bonne mémoire que ça, on dirait. Une bière ne pouvait embrouiller l’esprit. Le jeune homme essayait sans doute de se remonter face à son ami. Elle s’empêcha de sourire, se rappelant très bien lui avoir prit la main pour le diriger vers le plancher de danse. Elle hocha la tête avec lenteur : « C’est possible… Je n’ai pas une très bonne mémoire » Ce qui était un peu faux, quand même, ce que devait savoir Alec, même s’il lui arrivait comme tout le monde d’en perdre des bouts. Puis, elle ajouta tout de suite après : « Mais j’espère que tu n’es pas en train de dire que je mens là-dessus ? » Son ton était sérieux, avec une certain inflexion, moins sérieuse celle-là, et dans ses yeux il y avaient une petite lueur, qui trahissait très bien le fait qu’elle n’était pas fâchée, et même un brin amusée.

Jason devait trouver cela amusant. Peut-être étais-ce une vieille blague entre eux : Alec, le gars qui n’était pas porter sur la danse venait de danser avec une fille. Jason avait raté le spectacle. Il aurait peut-être aimé ça, étant donné qu’il avait l’air surpris d’apprendre la nouvelle. Enfin, Cassandre n’était pas très volubile, beaucoup moins qu’avec Alex quelques instants plus tôt : il avait fini par la faire sortir de sa coquille. Mais bon, elle ne connaissait pas Jason, et n’aurait certainement pas vraiment l’occasion de le voir et de discuter. Et bon, on ne refaisait pas le monde en une seule nuit.

Cassandre finit par hausser les épaules : « Enfin, peu importe. » Elle donna un petit coup d’épaule amical à Alec en regardant le colocataire de ce dernier et affirma : « Il s’est bien débrouillé »

Bien sûr, si on se penchait sur la question à savoir qui avait proposé à qui de danser, si on fouillait bien, on pouvait découvrir qu’Alec lui en avait bel et bien parler. Cela faisait partit d’un de ses trois choix ; trois choix déjà trop lointain pour que Cassandre s’en souvienne. Mais c’était la théorie. En pratique, Cassandre avait prit les devant. N’étais-ce pas, après tout, plus important ? Bien sûr, elle aurait peut-être dû lui laisser le crédit, pour qu’il en garde la fierté d’avoir invité une fille a dansé. Pour clouer le bec de Jason qui s’était un peu moquer de lui. D’un côté, ce pouvait être considéré comme un travail d’équipe. Il avait amorcé l’idée, Cassandre avait continué dans la lancée. Mais c’était un détail qui, au fond, ne comptait pas réellement. Un détail qui avait échappé à Cassandre. Et puis, ça pourrait leur faire un point de débat futur, à savoir qui avait réellement lancé l’idée d’aller se défouler sur la piste de danse, et ce qui s’était passé ensuite. Mais, question de principe, et parce qu’elle savait avoir été l’investigatrice de tout ça, Cassandre ne le lui cèderait pas. D’ailleurs, elle lui avait demandé s’il l’accusait de mentir sur le sujet. Il s’empressa de nier :

-Non non, du tout! Je dis juste que tu exagérais peut-être un petit peu. Alors, un franc sourire éclaira son visage. « Et maintenant, tu trouves que j’exagère ? » Il avait en effet adopté un air gêné craquant ; elle s’en rendit compte et se sentir un peu mal de l’avoir mis dans cet état. Un peu. Une phrase la surprit néanmoins, pas venant d’Alec mais de Jason. "Vous êtes mignon tous les deux". Cassandre perdit son sourire, un peu surprise. Mignon ? Ils étaient mignons ? Ah bon, et qu’est-ce que ça signifiait, au juste ? Elle ne trouva rien à répondre à ça et clôtura le sujet de la danse, soulignant un passage les prouesses d’Alec. Il la remercia, ce qu’elle trouvait un peu inutile puisqu’elle ne l’avait pas dit dans l’optique d’avoir des remerciements. Son nom dans sa bouche, lorsqu’il le prononça, sonna drôlement et agréablement à ses oreilles, comme si elle n’avait pas l’habitude d’entendre Alec le dire. Peut-être étais-ce simplement dû à son accent. Elle lui fit un mince sourire, en réponse.

Le couvre-feu approchait. Elle l’aurait presque oublié, celui-là. Alec sembla alors un peu déçu que cela se termine si rapidement – elle n’avait d’ailleurs pas vu le temps passer elle-même. Le colocataire leur faussa compagnie, pour tenter de retrouver sa jeune sœur. Elle lui retourna son aurevoir avant de le voir s’éloigner.

-Il est sympa' han? Elle se tourna vers Alec. « Oui, je trouve. Tu es chanceux. » Chanceux d’avoir un colocataire sympathique comme tout. Elle qui était seule, elle en aurait presque été jalouse. Presque. Et puis, il en vint à lui demander : « ... Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant? Une idée? » Elle se mit à triturer sa bouteille d’eau. « Je dois t’avouer quelque chose. » Elle semblait sérieuse. Mais lorsqu’elle le regarda dans les yeux, un mince sourire apparut aux commissures de ses lèvres. Trahissant qu’il ne s’agissait pas là d’une véritable confidence. « Je n’ai jamais été doué pour trouver des idées de génie. … Mais on peut marcher un peu ? Ou s’asseoir. Ou comme tu veux… » Elle eut l’air un instant hésitante. « La fête n’est pas totalement fini, on peut rester, profiter un peu de la musique (sans danser, bien sûr !), à moins que tu préfères plier bagage tout de suite. Je peux te raccompagner... ? » Suggestions banales. Il allait bien en choisir au moins une, ou en inventer d’autres à partir de celles-là. Bien sûr, le couvre-feu - satané couvre-feu, allait bientôt tomber, difficile de tirer des plans dans ces circonstances.

Elle sortit en effet toute une petite série de choix. Quand même pas mal, pour une fille qui se disait nulle en idée. Alec sembla réfléchir sérieusement quelques secondes sur le sujet, puis trancha – et il fallait bien que quelqu’un le fasse, s’ils ne voulaient pas passer les derniers instants à ce demander quoi faire. Il ne semblait pas d’accord sur le fait que Cassandre le raccompagne chez lui, arguant qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où elle habitait. Ok, c’était pas faux. C’était pas non plus la fin du monde. « Et bien… » Elle hésita manifestement, sans que la raison soit clairement énoncée. Mais elle savait, avoir même d’avoir ouvert la bouche, que même si elle refusait le changement de programme, il ne la pousserait pas. Et de le savoir était rassurant. Elle céda. Après tout, pourquoi pas. « D’accord » Et elle haussa les épaules, l’air de dire que ça ne lui dérangeait vraiment pas. Allons donc, le thème de cette soirée n’était-elle pas de se laisser un peu aller ? Qui avait-il de mal à se faire raccompagner ? Rien.

Ils se mirent donc en route. Les premiers pas se firent dans le silence. Cassandre ne ressentait pas la nécessiter de toujours parler. Et, en un sens, c’était bien de se sentir assez à l’aise pour ne pas s’en sentir obligé à chaque silence.

Elle finit par briser ce silence et dit de manière légère : « Tu voulais la jouer gentleman ? » Le bon jeune homme qui raccompagnait la belle jeune fille à la maison, où elle serait en sécurité. Après tout, c’était comme ça que cela devait normalement se passer. Une fille ne raccompagne généralement pas un homme chez lui, pour ensuite faire le trajet inverse à pied jusqu’à sa propre maison, dans la noirceur. Enfin, en théorie, elle le pouvait, rien ne le lui interdisait vraiment.

Alec ne pouvait pas encore comprendre le sens de cette hésitation, et peut-être n’aurait-il jamais l’occasion de comprendre. C’était pour beaucoup dû à la confiance. Cassandre avait, somme toute, quelque difficulté à faire confiance aux autres. Ce n’avait rien à voir avec Alec. Et, avant d’accepter, elle avait dû se rappeler que si elle ne pouvait pas encore – et peut-être jamais se confier à lui, qu’elle pouvait en réalité quand même avoir confiance en lui. Elle avait appris à le connaître, ils avaient passés la soirée ensemble, c’était un super garçon ; allez, il ne fallait pas l’offusquer. Il lui sourit, un magnifique sourire, lorsqu’elle accepta. Appréhendant un non, peut-être avais-ce été la réponse qu’il attendait et qu’il en était maintenant content.

En court de route, elle lui demanda alors s’il avait fait ça parce qu’il était gentleman, ce à quoi il répondit tout simplement, avec un haussement d’épaule : -Mais je suis un gentleman. Cassandre haussa un peu les sourcils. « Oh ? » Elle eut un petit sourire ; d’accord, elle voulait bien le croire, il en avait l’air en tout cas. Il ajouta ensuite : -J'étais curieux aussi de voir où tu habites. Ce à quoi elle répliqua par : « La curiosité est un bien vilain défaut… enfin, Elle fronça un peu les sourcils, d’après ma mère. » Ses parents avaient eu le don d’être un peu trop sur son dos. Étrangement, même leur reproche lui manquait. Elle expliqua ensuite, un peu perdu dans ses pensée, même si cela n’était pas utile : « C’était sa phrase fétiche, quand on lui posait trop de questions. » Et s’en était presque devenu un sujet de rigolade, surtout lorsque sa mère le disait, et qu’elle ou quelqu’un d’autre finissait la phrase à sa place. Qu’importe ; ce n’était qu’un vieux souvenir. Elle haussa les épaules et lui sourit.

- Je ne dois pas être le premier garçon à te raccompagner chez toi, si? La question qu’il lui posât la déstabilisa un peu. Elle était drôle, cette question. Elle répondit vaguement : « …Disons que ça fait longtemps qu’on ne m’a pas raccompagné » Oh bah, normal, avec l’apocalypse. Et s’il y avait les zombies qui vous suivaient partout, jusque chez vous, ce n’était pas vraiment pour vous raccompagner. « Je n’ai pas connu beaucoup de garçon. » Et puis, elle trouva à lui retourner habilement la question : « Je ne dois pas être la première fille que tu raccompagnes chez toi, si ? »

Vexée, non elle ne l’était pas réellement. Même s’il était quand même vrai qu’Alec était doué pour poser toute sorte de question et s’immiscer dans la vie des autres… mais c’était au fond ce qui faisait qu’ils pouvaient en arriver à ce connaître de mieux en mieux. Et puis, ce n’était pas comme si elle était forcée de lui répondre. Elle finissait par découvrir qu’elle aimait vraiment leurs échanges. Et, malgré ses quelques réticences à s’ouvrir complètement, même les questions. Alors, lorsqu’il lui demanda avec un sourire en coin si elle trouvait qu’il posait trop de question, elle ne put trouver une plaisanterie à dire sur le sujet. Elle sourit, dit : « Un peu… mais ça me va. »

Sur la question sur les garçons, Cassandre n’avait évidemment pas dit de chiffres, ce n’était pas réellement ce qui comptait. Elle avait dit qu’elle n’en avait pas eu beaucoup, ce qui était très subjectif, beaucoup pour Alec ne signifiant pas nécessairement beaucoup pour elle, et vise versa. Elle en avait connu ; n’avait jamais eu beaucoup de chance ; et jamais réellement réussit à trouver quelqu’un qui aurait vraiment plu à ses parents difficiles en la matière.

-Ce n'est pas la quantité qui compte, mais la qualité.

Cassandre siffla un coup devant cette phrase inspirée tout droit sortit d’un film. Bien sûr il avait raison, c’était simplement très cliché. Puis, elle lui retourna évidemment la question, et il se fit un peu évasif, comme elle avait elle-même l’habitude de le faire.

-En fait, je te raccompagne chez toi là... Mais non, tu n'es pas la première fille que je raccompagne chez elle. J'ai toujours été assez chanceux avec les filles.

Comme si elle en aurait douté, il avait un certain charme, il n’était pas désagréable… et puis, il avait son arme secrète : le slow. Elle dit avec un sourire amusée : « Je savais que la méthode du voyeur sympathique marchait ».

Quelques pas encore dans l’obscurité, Alec lui demande s’ils sont encore loin de chez elle. « Oui et non. » À elle d’être évasive. « Tu n’es pas trop pressé, j’espère ? »

-Le voyeur sympathique... N'importe quoi!

Oh aller, le voyeur sympathique, ça lui allait bien ! Ce pourrait peut-être devenir son surnom. Pourquoi pas ? Il n’y avait rien de négatif à ça, et Cassandre trouvait cela d’ailleurs plutôt drôle. Tout le monde rêvait d’avoir un voyeur sympathique dans leur vie. Le voyeur sympathique regardait de loin, participait à l’occasion quand il avait repéré sa prise et s’avérait galant et de bonne compagnie. Rien à voir avec un mauvais voyeur de série B. Cassandre rit, sourit, et dit :

« Tu n’aimes pas ? » D’accord, il y avait un petit côté glauque à cette expression. Mais juste un tout petit côté. Évidemment, un voyeur restait un voyeur. Peut-être n’étais-ce pas très flatteur pour le gentil Alec.

Oui et non ne voulait rien dire. Il n’aurait pas dû lui demander s’ils étaient encore loin : vite comme ça, elle l’ignorait… Ils devaient avoir fait la moitié du trajet, s’enlignaient fortement pour être arrivé dans les prochaines minutes. Et puis, en un sens, ça n’avait pas réellement d’importance pour elle. Elle lui demanda s’il était pressé de rebrousser chemin pour rentrer chez lui. Sinon pourquoi lui avoir demander s’il était encore loin ? Enfin, à moins de vouloir simplement se renseigner.

-Oui et non... Je me demande de quoi a l'air l'endroit où tu habites, c'est tout. Elle pencha la tête à droite et à gauche, y réfléchissant. Somme toute, l’endroit où elle habitait ressemblait à a peu près tous les autres endroits. Défraîchit, abandonné… Elle dit alors, en plaisantant : « C’est vrai que j’ai fait beaucoup de mystère là-dessus. » Comme sur plein d’autre truc, d’ailleurs.

Cassandre, qui les guidait depuis le début, s’arrêta devant la façade d’un hôtel. Petit sourire aux lèvres, elle conclut : « Nous y voilà ! Sympas, non ? » Bon, il n’y avait pas grand-chose à voir de l’extérieur, et il y avait une pointe de gentil sarcasme dans sa voix – il y avait sûrement plus beau dans l’univers, mais le building était quand même pas si mal. Il ressemblait aux autres. Il avait été super hors de prix, il y a un temps.

Non, la définition dans le dictionnaire était certainement pourrit. Mais qui regarde encore dans un dictionnaire de nos jours ? Alec, peut-être ? Ce qui n’était à la base qu’une gentille plaisanterie finissait par devenir plus sérieuse. Elle perdit son sourire, lorsqu’elle vit qu’il n’aimait décidément pas la comparaison. -Pas vraiment... Je ne suis pas un voyeur. Il ne pouvait pas être plus claire que ça. Il semblait contrarié, ce qu’elle n’avait pas cherché à obtenir comme résultat. « Je suis désolé… Ce n’était pas… Tu n’es pas un voyeur. » Dans sa voix, on pouvait voir qu’elle était très sincèrement désolé, et même elle se sentait un peu stupide.

Elle lui aurait peut-être collé cette étiquette. Elle ne le ferait pas. Inutile de se le mettre à dos pour si peu. Ce serait plutôt grave. Surtout qu’il était son seul ami. Elle préféra ne rien ajouter d’autre sur le sujet et le restant du trajet jusqu’à la maison sembla plus silencieux. Ils y arrivèrent, s’arrêtèrent et Cassandre lui présenta sa maison.

-Ouais, quand même. Tu habites seule là-dedans? Sûrement pas. Non et oui, aurait-elle pu répondre. « Dans ma chambre oui, mais il y a d’autre personne dans l’hôtel. » Personne qu’elle ne connaissait pas et qu’elle n’avait pas fait l’effort de connaître. Peut-être que l’étiquette à lui coller devrait avoir d’avantage à faire avec son côté peu social ; l’antisocial sympathique, pourquoi pas ?

-Bon, bien... comme on est arrivé, je suppose que c'est ici qu'on se dit au revoir? Ce n’est qu’un au revoir. « Je suppose aussi. » Petit sourire. « Merci de m’avoir invité, c’était amusant » Ç’avait été ça le but, aussi, on appelait pas ça une fête pour s’y ennuyer intentionnellement. « À la prochaine, alors ? » Une question sans en être une. Bien sûr, à la prochaine. Et en plus, maintenant il savait où elle vivait, ce n’était pas rien !

-Mais tu peux m'appeler blondinet autan que tu veux par contre!

C’était probablement un meilleur surnom que celui du voyeur. Néanmoins, elle n’aimait pas spécialement ce dernier, peut-être parce qu’il faisait trop cliché. Peut-être trouverait-elle quelque chose d’autre, un de ses jours. Pour l’instant, elle prévoyait rester avec Alec, comme ça on évitait les bourdes diplomatiques. Mais le message qu’il lui passait, et elle l’apprécia, était qu’il tournait la page. Elle répondit à son sourire par un autre sourire, contente que l’incident fut clôt.

L’intimité était très importante. Et puis, elle ne se voyait pas porter ses lunettes de soleil à la journée longue pour cacher ses yeux de félin. Il y avait quand même des limites. De plus, il n’y avait pas assez de place pour être deux dans la sienne - à moins de partager le lit bien sûr ! Peut-être y avait-il des suites qui, elles, le permettaient. Avoir été une autre Cassandre, peut-être l’aurait-elle invitée à entrer, l’aurait fait visiter, lui aurait montré son petit chez elle. Peut-être l’aurait-elle même fait depuis longtemps. C’est qu’elle en avait mis du temps pour juste lui montrer où elle habitait !

Il lui affirma s’être bien amusé avec elle, ce dont elle pourrait se réjouir plus tard. Comme quoi elle n’était pas trop barbante, même si elle n’avait pas la conversation très facile. Mais bon, elle se forçait, et pour ça elle méritait au moins un 8. Puis, geste presque ou plus déconcertant que sur la piste de danse quand il avait replacé l’une de ses mèches de cheveux, il la prit dans ses bras. Elle resta figé quelques secondes, avant de lui rendre son câlin. Elle ferma les yeux et se sentit alors bizarre. Une foule de sentiment se bousculait en elle, sans que cela ait réellement à voir avec Alec, et la suivirent même lorsqu’elle fut, plus tard, à l’abri dans sa chambre. Ça faisait bizarre, ce câlin, si longtemps, un geste doux, réconfortant, rassurant. Elle aurait eu presque envie de s’y perdre. Ils se détachèrent. Il lui demanda s’il se voyait toujours pour le jogging. Elle hocha la tête, répondit que oui, puis fila en direction de son hôtel et disparu à, engloutit par l’immeuble.